Les lignes qui viennent sont un extrait d'un devoir de recherche que j'ai effectué durant ma licence de Psychologie.
35% des femmes ressentent un sentiment de peur à l’idée d’accoucher (Source Gille, 2014). Les raisons sont diverses :
- la peur de la mort (leur propre mort, ou celle de leur bébé)
- la peur des complications pouvant impacter la santé
- la peur de souffrir.
La part sociologique et psychologique de la douleur a une place importante. La phrase biblique “tu enfanteras dans la douleur” est ancrée dans les conceptions de nombreuses femmes, couplée aux récits compliqués de naissance des mères, grand-mères, soeurs et amies.
Ainsi, bien avant d’être dans le processus de devenir mère, la femme aura fait le lien entre l’accouchement et la douleur.
Cette peur de la douleur est impactante car il est reconnu qu’elle diminue le seuil de tolérance à celle-ci. Ainsi, plus la femme a focalisé sur sa douleur, plus elle l'anticipe et plus celle-ci sera ressentie comme intense.
Ce lien entre peur et douleur a été mis en évidence par le Dr Dick-Read (déjà en 1924 !), grand partisan de l’accouchement naturel dans les années 1920.
Les méthodes de préparation à l’accouchement par l’hypnose, l’Hypnobirth de Mongan aux États-Unis ou l’Hypnonatal® de Lise Bartoli en France, découlent de ses découvertes.
Il a décrit l’existence d’un syndrome peur-tension-douleur, avançant que la peur mettait tout le corps en tension, y compris l’utérus, résultant en une intense douleur. Ses analyses ont été corroborées et complétées bien plus tard, notamment quand Lang et al (2006) ont défini l’anxiété comme un facteur prédicateur d’un accouchement douloureux.
C’est pourquoi, appréhender cette peur de l’accouchement est primordial pour une meilleure expérience de la mère. L’objectif de cette préparation est de venir activer ses ressources les plus naturelles et innées, ainsi que de lui donner des clés pour pouvoir pratiquer l’auto-hypnose et être autonome le jour venu.
Grâce à des suggestions, des visualisations et futurisations, la femme prend confiance en son corps et ses capacités maternelles, et se projette positivement dans son accouchement et l’après. En appréhendant les étapes, elle reprend le contrôle sur sa grossesse, et son sentiment de compétence dans la mise au monde de son enfant augmente (Le Cabec, 2017).
Les bénéfices sont prouvés scientifiquement : en prénatal, à l'accouchement et en post-natal.
J'y reviendrai plus en détails dans un prochain post !
Et vous, est-ce-que vous appréhendiez l'accouchement ?
Avez-vous des tips à partager qui vous ont aidés ?
Mélissa levacic
Conseillère Conjugale et Familiale
Praticienne Hypnonatal®